Première partie;
Ils étaient arrivés vers 13h. Ils étaient quatre, quatre adolescents qui avaient décidé de prendre une semaine de vacance. Une semaine de vacance, qui se terminera en éternité de vacance...
Tout le monde l'ignore, mais si vous empruntez une petite route oubliée de Priory Road, vous vous trouverez dans un petit village sans nom, près du Weir Wood Reservoir. Certaines maisons étaient des chalets, d'autre, de vraies maisons. Il était facile de les distinguer, les chalets étaient beaucoup plus neufs que les habitations. Ces dernières étaient souvent à moitié brûlées, les fenêtres étaient presque toutes fracassées et il n'y avait jamais de lumière, sauf pour deux ou trois maisons, dont celle de ma sœur et moi.

Nous vivons dans cette maison abandonnée, en quelque sorte, depuis près de 5 ans. Nos parents, victimes d'un accident de voiture, sont décédés, nous laissant seules, toutes les deux. Étant majeures, nous avons décidé de rester dans la maison familiale et de continuer à y vivre. Les habitants du « Village sans nom » sont vite déménager dû à certaine rumeurs nous concernant. Certaine personne disent que nous avons tué nos parents, ainsi que nos voisins les Davidson. Faux et complètement faux, vous dirais-je.

Amanda et moi – Lisey – vivons donc seules depuis cinq ans et six dans deux mois. Au grenier, j'étais assise à la fenêtre et regardait le chalet d'en face. Quatre adolescents s'y installaient. À leur conversation, ils allaient rester au moins une semaine. Cet endroit leur donnait la frousse, je pouvais le voir et surtout au petit châtain qui ne cessait de regarder vers ma maison. Heureusement qu'il ne pouvait pas me voir : il serait parti en courant.

Les rumeurs du village sont maintenant répandues à travers tout l'Angleterre. C'est pourquoi certaines de nos maisons sont brûlés : des personne ont décidé de brûler les maisons, puisqu'ils pensaient que nous étions des sorciers où des servants de Satan. Faux et encore faux ! D'après moi, le jeune châtain en avait entendu parler.

Les marches menant au grenier craquèrent et ma sœur apparu dans le cadre de la porte de ma chambre. Elle s'appuya sur le chambranle et croisa les bras. Ses longs cheveux noirs comme la braise lui descendaient en cascade dans le dos et ses yeux bleus perçants se dirigèrent vers la fenêtre.

- Tu viens manger ? me demanda-t-elle.
- Non... Je n'ai pas faim, je tournai la tête vers la fenêtre.
- Que regardes-tu ?

Elle s'approcha de la fenêtre et s'appuya sur le rebord. Ses yeux s'illuminèrent à la vu des adolescents et un sourire s'étira sur ses lèvres. Elle tourna la tête vers moi et fit un petit signe de menton vers le chalet.

- On pourrait aller les saluer, non ? dit-elle en souriant de plus belle.
- Tu n'as pas peur qu'ils aillent peur de nous ? lui demandais-je en souriant.
- Mais non, voyons ! Ils vont être contents de voir que ce n'est pas un village fantôme.

J'acquiesçai de la tête et me leva. Elle me prit par la main et nous descendîmes du grenier et sortirent à l'extérieur. Nous traversâmes le petit chemin de terre rapidement et nous nous retrouvâmes en face de la porte en moins de trois minutes. Amanda cogna à la porte : aucune réponse. Je lâchai sa main et descendit de la petite véranda et me dirigea vers l'arrière du chalet : les adolescents y étaient. Je fis signe à ma sœur qui vint me rejoindre et me prit de nouveau la main.

C'était un reflexe chez nous. Lorsque nous sommes ensemble, nous nous tenons toujours par la main et ce, depuis le décès de nos parents. Pour nous, c'est un peu une marque de réconfort...

Le châtain nous remarqua en premier, ensuite le bouclé et pour finir, le blondinet et le grand brun. Le premier détourna aussitôt son regard vers ses pieds, tandis que les trois autres se dirigèrent vers nous. Je regardai ma sœur qui me regarda au même moment et nous sourîmes.

Deuxième partie;
J'éteignis mon allumette et me recula de la lanterne. Ma sœur et moi allumions toujours une lanterne à l'extérieur de la maison, entre autre pour prouver aux gens qui viennent dans le village que ce n'est pas inhabité. Il y avait aussi plusieurs autres raisons, mais elles sont innocentes et sans intérêts.

J'entendis du bruit venant du chalet d'en face et une lumière s'alluma – celle de la voiture. Le bouclé nommé Danny prit quelque chose à l'intérieur du véhicule et referma la portière avant de traverses le chemin de terre et de venir me rejoindre.

- Salut Lisey !
- Bonsoir Danny, souriais-je en mettant le paquet d'allumette dans ma poche de jeans.
- Je... J'aurais une question à te poser... Elle est idiote, mais...
- D'accord, vas-y, souris-je toujours.
- Eh bien... euhm... Comme tu l'as peut-être vu... Dougie est distant avec ta sœur et toi. Il nous a parlé de rumeur concernant le village et tout... Sont-elles vraies ?
- Quel genre de rumeur ?
- Eh bien, des rumeurs disant que vous étions des servants de Satan et que vous auriez tué vos parents...
- Voyons ! riais-je en m'approchant de lui. Jamais, ma sœur et moi ne ferions une chose pareille ! je touchai doucement son épaule et il sursauta. Je n'y portai aucune attention. Nos parents sont partis en voyage à l'heure qu'il est, lui souris-je derechef.
- Oh, je vois... Mais pourquoi le village est-il si vide ?
- Plusieurs incendies ont eu lieu, soupirais-je. Des adolescents se sont amusé à brûlé les maisons, à cause de certains paris et d'autre croyant que nous étions des servants de Satan, comme ton ami l'a dit, j'enlevai ma main. Il ne faut pas croire tout ce qui se dit à propos d'ici, la plupart du temps, c'est complètement faux.
- Tu as raison, sourit-il légèrement. Dit, tu n'as pas chaud avec ta veste ?

Il approcha sa main de mon bras gauche et je reculai rapidement. Il me regarda surpris et je lui souris.

- Non, je n'ai pas chaud. J'ai toujours ma veste, même lorsqu'il fait chaud.
- Je vois... eh bien, je vais retourner au chalet. Peut-être à demain...
- Peut-être à plutard ? Ma sœur et moi comptions vous rendre visite... Question de passer la soirée ensemble, souris-je.
- Très bonne idée.

Il partit et je retournai à l'intérieur de chez moi en courant à toute vitesse.
23h59. Ma sœur et moi étions cachées derrière le petit muret près de la lanterne à l'extérieur de la maison. Elle prit doucement ma main et je la serrai. Le petit châtain, aillant le frousse de nous s'était fait obligé lors d'une partie d'Acte ou Vérité à aller près de notre lanterne : idée du grand brun, Harry. De notre cachette, nous l'entendions protester, disant qu'il ne voulait pas y aller, qu'il avait très, très peur. Les trois autres essayaient de le convaincre et j'entendais Harry rire de lui. Ma sœur me donna une bouteille d'eau et j'enlevai le bouchon, prête à éteindre la lanterne lorsque Dougie serait près de cette dernière.

Au bout de quelques minutes, ma sœur me fit signe qu'il approchait de la maison. Je fermai les yeux pour mieux l'entendre et sans même respirer, ma sœur et moi attendions qu'il approche plus près. Les pas s'arrêtèrent et j'entendis soupirer.

- C'est bon, j'y suis, les mecs ! Je peux revenir main...

Il n'eu pas fini sa phrase que ma sœur lui avait empoigné le bras et l'avait tiré vers notre cachette. Avec la bouteille d'eau, j'éteignis la lanterne et je me recachai derrière le muret. Silence. Les trois adolescents de l'autre côté de la rue avait arrêté de parler et nous retenions notre respiration. Il n'y avait que le châtain qui gémissait (A cause de la main d'Amanda plaquée sur sa bouche.) et qui semblait être au bord des larmes.

- Tu te la ferme et tu me suis, dit ma sœur à Dougie.

Il émit un gémissement plaintif et ma sœur le força à se lever, puis elle l'emmena à l'intérieur de la maison. Quant à moi, je pris le couteau qu'elle avait laissé à mes côtés et je me levai doucement. Je vis le blond s'avancer doucement vers le petit muret où j'étais. Il se tourna vers le chalet et fit un signe dans cette direction. J'en profitai pour sortir de ma cachette, prête à le poignardé. Danny cria et Tom se recula.

Mon couteau fendit l'air : je venais de rater ma cible. Le blond courra en direction de bois et je me lançai à sa poursuite. Au bout de quelques minutes de courses, rendu au beau milieu de la forêt, il semblait ralentir. J'en profitai pour accélérer et lui sauta dessus, le renversant au sol. Tenant le couteau à deux mains au dessus de ma tête, je m'apprêtai à le lui enfoncer dans la nuque. Il me donna un coup de coude dans les côtés et je tombai sur le côté. Il se releva, m'attrapa par le collet de ma veste, mais je l'enlevai aussitôt, puis remarqua que mes bras étaient à découvert. Je me levai en criant et brandit mon couteau au dessus de ma tête une seconde fois, prête à le lui enfoncé, cette fois dans le cœur.

- Personne n'a le droit de m'enlever ma veste !

Je me précipitai vers lui et lui saute dessus derechef. Je tentai une seconde fois de le poignardé, mais il m'attrapa les avant bras et une grimace se forma sur son visage.

- Tes... Tes bras !
- OUI, je le sais qu'ils sont répugnant, maintenant, laisse-moi finir mon travail !

Notre maison avait été cible d'un des incendies et je m'étais réveillée un peu tard : j'étais presque entrain de brûlée vivante lorsque j'avais ouvert les yeux. Mes bras sont maintenant brûlés des coudes jusqu'aux poignets. Voilà pourquoi je porte toujours une veste.

De ma main libre, je lui envoyai mon poing au visage. Je repris mon couteau à deux mains et l'enfonça dans sa cage thoracique. Il cria, puis je recommençai jusqu'à ce que ses cris deviennent des gémissements, puis, plus rien. Je plantai mon couteau dans sa poitrine et me leva, les mains, ma camisole et mon visage recouvert de sang. Je me mis à rire et me dirigea vers la sortie du bois en direction du chalet des garçons.

Troisième partie;
Je sortie en courant du chalet des garçons qui était en train de brûlée à une vitesse éclaire. Après avoir réussi à étrangler le grand brun avec une corde, j'ai pris mes allumettes, les ai tous allumées et les ai jeté un peu partout dans le chalet.

J'entrai à l'intérieur de ma maison et monta rapidement au grenier où ma sœur et Dougie étaient. Danny y était aussi, cela me fit sourire.

- Il est venu à toi ? demandais-je à ma sœur en riant.
- Eh oui, avec l'intention de délivrer son ami comme un Super héro... Le seul problème, c'est que c'est moi qui à le couteau, dit-elle en montrant ce dernier avec la lame couverte de sang.

Elle avait poignardé le bouclé dans le ventre, puis lui avait attaché les mains dans le dos comme elle l'avait fait à Dougie. Ce dernier tremblait de la tête aux pieds et des larmes coulaient sur ses joues.

- Tu as brûlé le chalet ? me demanda ma sœur en désignant la fenêtre avec son menton.
- Ouais, je n'avais pas le choix. On aurait retrouvé le corps d'Harry.

Dougie émit un gémissement et éclata en sanglot. Danny se racla la gorge et à moitié conscient et blanc comme du lait, il releva la tête vers moi.

- Le sang... Appartient à... Harry ?
- Non, à Tom.

Deuxième gémissement de Dougie qui gardait la tête basse. Je m'essuyai le front avec le revers de ma main droite et soupira.

- Tu n'as pas ton couteau, me demanda ma sœur en regardant mes mains.
- Non, je l'ai laissé dans la poitrine de Tom et il est trop loin pour que j'aille le chercher.

Je m'avançai vers Dougie et m'accroupis à sa gauche. Il garda la tête basse et gémit une autre fois lorsque je posai ma main sur son épaule.

- Tu n'as pas à t'inquiéter, chuchotais-je. Ils n'ont pas souffert longtemps...
- ENLÈVES TA MAIN !

Doucement, je fis ce qu'il me dit. Danny gémit et il soupira. Je tournai la tête vers ma sœur et me leva.

- Pourquoi le laisses-tu se vider de son sang ? On avait dit de ne pas les faire souffrir.
- Excuses-moi...

Elle s'approcha de lui et s'accroupit. Elle prit son couteau et le lui enfonça dans le cœur à trois reprises. Elle se leva et le corps de Danny tomba lourdement vers la droite. Elle se leva et vint en face de moi, à la droite de Dougie. Ce dernier regardait le corps de son ami, la bouche ouverte, incapable de prononcer un seul son.

- Il ne souffre plus, maintenant, marmonna-t-elle en mon intention.

Je levai les yeux au plafond et m'accroupit une seconde fois près du châtain. Il tourna la tête vers moi, les yeux baignés de larmes.

- Pourquoi faites-vous ça ? demanda-t-il en pleurant.
- C'est notre façon de nous venger de la mort de nos parents. Ils ne méritaient pas de mourir, aucunement !
- Mais pourquoi nous ? Nous avions rien fait... Pourquoi nous... Nous tuer ?
- On ne va pas te tuer, ne t'inquiètes pas, dit ma sœur.
- Quoi ?
- Il faut toujours quelqu'un pour raconter ce qui ce passe dans ce village... Comment crois-tu que les rumeurs se sont créées ?

Je pris le couteau de ma sœur et coupa la corde qui attachait les mains du châtain. Je me levai et pris Amanda par la main et laissa le couteau tomber à mes pieds. Des sirènes retentirent à l'extérieur et nous soupirâmes.

- Essai d'être crédible lorsque tu raconteras tes vacances à tes amis !

Ma sœur et moi descendîmes du grenier sortîmes de la maison. Une voiture de police était stationnée devant la maison avec un camion de pompier.

- On court dans quelle direction ? lui demandais-je.
- Vers le grand réservoir !

Toujours en tenant sa main, nous partîmes à courir vers le Weird Wood reservoir...

FIN.